Venezia III (suite) Nevelson, Gormley, Grosse, Claerbout, Iñarritu

Après la glace au café de Quadri (22 euros avec lespresso et une orange pressée), nous entrons dans les Procuratie Vecchie pour lexpo Louise Nevelson. Cest une une cathédrale mentale accessible par un portique discret, sans bruits, sans visiteurs, sans un eurocentime à débourser. On grimpe au deuxième et on se met à prier. Les photos parlent par elles-mêmes.
Ma room préférée – le cartel explique pourquoi
Ci-dessus la « caisse à outils » de lartiste – que le taulier aurait aimé emporter discrètement...

La notice Wikipedia en anglais est bien plus complète que celle en français – je devrais matteler à une mise à jour de cette dernière – quelle vie a eue cette formidable artiste !-)
Quelques images de la rénovation du troisième étage – et des locaux que Generali affecte à sa fondation The Human Safety Net. Il y a un rooftop derrière la porte ci-dessus avec, paraît-il, une vue à couper le souffle sur la place Saint-Marc... mais nous sommes en dehors des jours (ou des heures, je ne sais plus). Le taulier tombera sur un bec de gaz du même type au Fondaco dei Tedeschi – décidément !
Ci-dessous quelques images des travaux, fournies par le cabinet darchitecture David Chipperfield 
On sort par lescalier qui s’enroule autour d’une colonne gigantesque en verre...
... et on va voir Gormley juste à côté (et Fontana – ce dernier non photographié) dans l’ancien magasin-vitrine Olivetti, ultraconnu en Italie (pour son design d’origine dû à Carlo Scarpa)
Dois-je le préciser ? Les photos ci-après, à les revoir, me font presque pleurer... Après la cathédrale Nevelson, le temple Olivetti – et Antony Gormley qui me met, une fois de plus, à genoux... Trop beaux, ces carnets, ces dessins, ces sculptures
Deux masques en bas à gauche
Un pénitent qui évoque Cattelan, bien sûr
On sort, on traverse en diagonale direction Vuitton [accès recommandé par la porte latérale, avec ascenseur, pour éviter les hordes de Japonais(es) qui font la file devant lentrée principale]
Non, pas par ici, par là
Après ses toiles immenses chez Bernard Arnault, on va voir ce que Katharina Grosse propose ici
Impossible déviter Hans Ulrich Obrist, où quon aille – ce garçon travaille manifestement beaucoup
Une seule œuvre – un peu à létroit et victime de labsence de lumière naturelle
Je tue le premier qui me met sur la piste de Van Gogh, Magritte ou Heidegger !
Le retour vers la base s’effectue par le campo San Stefano, comme d’habitude. Le taulier a repéré le nom de David Claerbout sur une affiche et entre dans le conservatoire Benedetto Marcello, multivisité au cours des années précédentes et toujours aussi destroy. On entend répéter des musiciens un peu partout, latmosphère du lieu est magique...
Nous sommes doublement accueillis par des flammes — Julian Charrière dabord...
... David Claerbout ensuite. La photo ci-dessus vient de son site  – où est (un peu) expliqué de quoi il sagit ; la vidéo m’a fait penser au film de hier, avec son nuage (toxique) noir
Claerbout est un magicien de la vidéo. On continue...
Enfilade danneaux ci-dessous par Rayyane Tabet
Le couple dans la cour donne léchelle des sculptures de Julian Charrière (bis)
Trois écrans vous amplifient n’importe quelle œuvre – et vous permettent de jouer (à bon compte ?) des possibilité du montage : symétries, oppositions élémentaires façon couleur vs noir et blanc, flou vs net, fixe vs mouvement, son synchrone/désynchrone... Darren Almond fecit, 2006

La vague dHokusai (et de Si On) revient souvent à la Biennale – prochaine occurrence à venir avec Amazon au pavillon de la Palestine !-)
On sort – le reste des œuvres est visible
La gauche de la cour du conservatoire, en sortant, évoque un assemblage de façades façon Nevelson. Enfin... on disait !
De retour à lappartement nous prenons des places pour un film italien en compétition – lequel nous verrons la veille de notre départ. Il sagit de LImmensita, de Paolo Crialese – jai le secret espoir dy entendre ce tube des Pooh qui me met (aussi) les larmes aux yeux (refrain à 1:20) ! (journée bipolaire aujourdhui, manifestement !-)
Je commande encore en ligne à ma fille mon cadeau danniversaire : pratique, Internet ! Il sagit dun dessin de Marc-Antoine Mathieu que la maison vénère, comme vous savez, depuis quil dessine et publie.
Bon il est temps de dîner au Teamo avant le film de ce soir – nous refranchissons le pont en bois de lAccademia pour la dixième fois ! Accueil toujours aussi charmant – mais de quatre tables dans la rue naguère nous sommes passés à une dizaine !
Au Rossini, ce soir, cest Bardo, le film en compétition dAlejandro Iñarritu – un pudding assez indigeste de 3 heures dont nous ne dirons rien (sauf quil pompe –mal– le Fellini de 8 1/2, lAlfonso Cuaron de Roma et les trips mystiques de Terrence Malick)
Notre salle préférée... Le film commence...
Mah !
Retour home, je tombe sur la photo ci-dessous de la guerre en Ukraine – et pense à la chance que Bidè a dêtre parmi nous (et nous à la chance que nous avons de lavoir connu). Pauvres Ukrainiens – et malheur au boucher du Kremlin. Les zig-zags graphiques de cet escalier me sidèrent.
On aura commencé la journée à lArsenal, on sera passé par les caisses de munitions de Louise Nevelson, on termine avec un militaire. Le monde irait mal ?

La suite bientôt avec Venezia IV

Venezia III première partie

































 







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