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Affichage des articles du avril, 2019

Ghirri au Jeu de paume – une heure de vidéo

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Formidable photographe et intéressante table ronde animée par Étienne Hatt (d'artpress) « Oui, j’ai la nostalgie de notre jeunesse, Luigi est mort à l’âge de 49 ans le 14 février 1992, de sorte que lorsque nous pensons à lui, nous ne pouvons nous empêcher de revenir en arrière avec émotion dans cette période privilégiée. Nous esquissons alors un portrait de nous peut être trop idéalisé, plein d’énergie, un peu fou, celui d’une tribu encore intacte qui pensait le monde en images, accompagnée de chanteurs, d’artistes, d’écrivains avec ce goût immodéré pour la poésie, les discussions jusqu’au petit matin, les parties de football dans les rues des petites villes périphériques, les virées sur les bords du Pô pour passer un dimanche ensemble. Ai-je été l’ami d’un génie? cette question sans vraiment de réponse est laissée ouverte mais je suis persuadé que Luigi ne l’aurait pas totalement esquivée et que sa réponse « ma scherzi ! », tu

De jolies courbes

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Joli graphe, non ? (suite calculée par le toujours impeccable Jean-Marc F.) : La suite qui produit cette image est désormais dans l'OEIS . Le principe  (autoréférent) est le suivant :  « Chaque entier de la suite représente le nombre de paires de termes contigus ayant pour somme cet entier-là. » Ainsi le nombre 5, présent quelque part dans la suite, veut-il dire qu'il y a cinq paires de termes contigus ayant pour somme 5. Cette page sera bientôt complétée par une suite basée sur la même idée – le mot « produit » remplaçant le mot « somme » dans la définition. Voici le graphe correspondant, dessiné par Jean-Marc toujours – et encore plus bluffant :

La réponse est non !

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Grenke

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Camille Vivier

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IMAGES / PLEIN CADRE À nue d’œil Par Clémentine Mercier — Libération, 19 avril 2019 à 17:06 Sibylle, 2017. (Photo Camille Vivier ) Hypocrites, ne dites pas «Couvrez ce sein que je ne saurais voir». Si «par de pareils objets (vos) âmes sont blessées», et si «cela fait venir de coupable pensées», comme au Tartuffe de Molière, tant pis pour vous. La photographie ci-contre est faite pour être regardée. Allongée sur un socle, baignée d’une lumière blanche, la jeune femme alanguie a tout l’air de se trouver perdue dans les bras de Morphée. Alors profitons-en. Avec la complicité de la photographe Camille Vivier dont l’objectif saisit ce moment privilégié en marge d’un shooting mode pour un magazine, on peut se rincer l’œil à loisir et laisser courir notre regard le long de ces jolies courbes : jambes, cuisses, hanches emprisonnées dans un collant chair, torse, poitrine, cou et mains sculptent les formes d’une belle assoupie. Mais attention. Regardeurs, vous êtes aussi

Van Parijs

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Philippe Van Parijs :  «Le revenu inconditionnel est avant tout un instrument d’émancipation» Par Vittorio De Filippis —  Libération , 18 avril 2019 à 18:16 Le revenu de base inconditionnel concernerait tout le monde, pauvres comme riches.  Cette proposition, popularisée en France par Benoît Hamon lors de la présidentielle de 2017, constitue toujours, pour l’économiste et philosophe belge, une réponse réaliste au sous-emploi permanent. L’idée n’est pas neuve, elle date du XVIIIe siècle. Mais dans des sociétés de plus en plus frappées par le chômage ou le sous-emploi permanent, l’idée d’un revenu d’existence versé à tous, sans conditions ni contreparties, refait surface depuis quelques années. En France, c’est l’élection présidentielle de 2017 qui a propulsé l’idée dans le débat public. Sous le nom de «revenu universel», le candidat du PS, Benoît Hamon, en avait fait la proposition centrale de son programme. Partout dans le monde, il n’est plus possible d’igno

Preuves d'amour

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   FRANCE Féminicides : Objets du crime et du quotidien Par Virginie Ballet pour Libération — 18 avril 2019 à 18:16 Corine , 42 ans, morte le 28 octobre 2017 à Saint-Denis, île de la Réunion.  (Photos Camille Gharbi) Câble électrique, enceinte, coussin… Camille Gharbi immortalise, sans sensationnalisme, les armes banales qui ont servi au meurtre de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint. «Preuves d’amour», sa série photographique, interroge la violence domestique tout en rendant hommage aux victimes. C’est un objet du quotidien qui a tout déclenché. A l’hiver 2017, Camille Gharbi, 35 ans, passe les fêtes en famille quand elle tombe par hasard sur un article de presse. C’est l’histoire d’une jeune femme tuée par son conjoint, en pleine rue, à coups de cutter. «En tant qu’architecte, cet objet m’est familier. Le trouver dans pareil contexte a été extrêmement violent», se souvient-elle. C’est ainsi que naît un projet photographique baptisé Preuves d’amour (1), série de v

Houseago, Claire Fontaine et Fragonard dans Libé

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Thomas Houseago  : les colosses s’érodent Par Judicaël Lavrador — Libération, 15 avril 2019 à 17:36 Composées de bois, de bronze, de plâtre et de fer rouillé, les sculptures monumentales et ajourées du Britannique stigmatisent la fragilité de la figure humaine à l’ère de la dématérialisation. Elles se dressent, monumentales, pressées, prêtes à vous marcher dessus. Et puis, si vous faites un pas de côté, elles se volatilisent comme des fétus de paille. Les sculptures de Thomas Houseago trouvent, au rez-de-chaussée du musée d’Art moderne de la Ville de Paris (XVIe), dans les salles vitrées qui donnent vue sur la tour Eiffel, un terrain idéalement lumineux pour réussir leurs tours de passe-passe. Robustes, figées dans une pose balourde ou bien virile, les bras ballants ou tendus, ces créatures de bois et de plâtre, consolidées de fibres de verre (qu’on appelle Tuf-Cal) et étayées de barres de fer rouillées, se laissent traverser par les courants d’air et la lumière. Elles ne s