Samedi, c'est KMSKA

 
(une virée anversoise, suite)
(on se finit au KMSKA)
(20 euros lentrée sans réduction pour les croûtons)
(malgré ce coup de massue, les cartels ne sont quen néerlandais et en anglais)
(shame on Belgium – zero point)
Parcours un peu labyrinthique pour trouver lexpo temporaire
consacrée à Jef Verheyen – nous passons par une vingtaine de salles superbes mais hors-sujet.
Le taulier prend quand même quelques photos – ce “Soleil noir” dOtto Piene par exemple, qui lui rappelle les années “Jean Valhardy” de son enfance au 111 Floride...
 
Ah, la Machine à conquérir le monde !
Le Château maudit !
Le Rayon super-gamma !
(avis à nos ayants droit : les originaux de ces albums coûtent un bras désormais – ils figurent pourtant dans la collection du 32 à Rhode-Singe – avec quelques autres merveilles).

Notre errance se poursuit au KMSKA
Quand je pense que Verheyen titrait ses travaux en français – sourire ondulé
Le cartel ci-dessus est composé par un typographe analphabète (flèche) – mais Ô, lœuvre plus haut, aux rouges en un certain ordre assemblés, est magnifique !

“Espace noir”, 1960
Il y a des palanquées de monochromes, on continue

Tiens donc, du bilingue (mais cétait avant le Vlaams Belang, le Vlaams Blok, Bart de Wever et sa N-VA, Dedecker et son LDD, les souverainistes et identitaires flamands, les ultras cathos, lextrême droite, les collabos – ou alors je rêve, c’était déjà comme ça ?)
Le taulier scrutera le résultat des Européennes en juin.
Pauvre Flandre & pauvres institutions culturelles flamandes, vous allez déguster !

On arrête de chouiner et on avance
Photos tirées des archives dAxel Vervoordt ci-dessous
(expo “Ideale Ruimte”, 2018, Wijnegem)
Au fil des couloirs (nettement moins aérés quà Wijnegem) on tombe sur des jeux de lumières “naturels” évoquant Ann (toutes proportions gardées). Ils sont dus (je crois) aux verres biseautés des fenêtres du KMSKA et à leur curieux revêtement
Lartiste aurait-il apprécié ? Ik denk het wel, meneer!
JV faisait partie du prestigieux groupe Zero
Le “poème” Zero ci-dessus est formidable – son rythme, ses sonorités – je le traduirai à loccasion

Le taulier aime ce travail dHermann Goepfert (“Sculptural Objekt KF77”, 1977) et ses lamelles brillantes – lesquelles ne brillent et projettent une ombre qu’avec une source de lumière, bien sûr : art autoréférent ?
(on ne saurait mieux dire)
(ou alors en français 3e langue ?-)
Toile (de JV) de fond
Dans les clous, notre trio ? (facile, pardon)
On touche à la fin de lexpo – trouver la sortie fut aussi problématique que trouver lentrée.
On se promène encore et photographie
Un toutou pour toutes les C...

... et les yeux toujours éblouis par les travaux dAnn Vé, nous tournons autour de ce cube
(à larrière-plan, un autre “Soleil noir” dOtto Piene)

Ci-dessous une carte postale de Magritte à offrir le 16 septembre à votre Vierge préférée

Salles Ensor – on y entre (facile encore, pardon !-)
La main de sa Mangeuse dhuîtres fascine toujours votre serviteur...
... et le Nuage blanc qui flotte un peu plus loin aussi
... et tous les pendus
... la langue de celui-ci ? La peinture !
Mon masque (fantomal) préféré

Un séduisant non-Ensor ci-dessous
Voici ce que dit Émile Verhaeren de notre artiste ostendais/os tendu préféré (texte complet ici) :
Il suffit d’avoir approché Ensor à certains jours, d’avoir écouté, attentivement, ce qu’il ne disait pas pour se convaincre qu’il est à la fois timide et téméraire, très simple et très complexe, que le soupçon habite en lui, qu’il se croit volontiers honni, trahi, persécuté même, qu’il est plein d’ironie et de goguenardise. Son silence et son rire sont, presque au même titre, inquiétants. Il a la haine de la bêtise ; il la sait dure et coriace : il faut de temps en temps qu’il la morde. Pourtant la méchanceté lui est étrangère.”
Il est temps de quitter les lieux – sur un air de (...) musique
Le taulier collectionne aussi les images de chaises – celles de lunique terrasse du KMSKA (en gradins) sont fascinantes : un modèle “Dahu” ?
Terminons avec trois choses : une chaise dEnsor, bien sûr...
... un regard caméra (et barbu et enfumé) de Jef Verheyen...
... une façade de la De Burburestraat (à la beauté trouée – comme nos vies ?)
Allez voter le 9 juin !
Pour les partis démocratiques !
À Anvers et partout !

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