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Affichage des articles du novembre, 2020

Simple suite de billiard

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  J ’ai songé à cette suite S en regardant Trump jouer au snooker sur Eurosport ( Judd Trump). S =  1, 12, 4, 14, 15, 6, 16, 18, 32, 8, 33, 9, 72, 34, 35, 36, 74,  38, 39, 75, ... « S est la lexico-première suite de termes non premiers distincts tels que... » ... quand on donne un coup de queue de gauche à droite sur la boule « 1 », celle-ci roule vers la droite et heurte l ’autre boule 1, restant collée à elle puis éjectant vers la droite la boule « 2 »;  les deux boules « collées » forment le nombre 11 . La boule « 2 » ainsi éjectée roule à son tour vers la droite, heurte la boule « 4 », reste figée sur place (car elle a heurté une boule isolée), forme le nombre 2  puis éjecte la boule « 4 » vers la droite. Cette boule « 4 » fait pareil, reforme un nombre  41 , éjecte une autre boule « 4 » vers la droite, laquelle viendra se coller au « 1 » de « 15 » pour former (un autre)   4 1 , etc. Selon la loi bien connue de conservation de l ’ énergie, seul le dernier chiffre de a(n) est éje

Niqabées

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LE MONDE DES RELIGIONS ISLAM « Le port du voile intégral n’est pas déterminé par la religion, mais par le rapport aux hommes » Loin de l’image de croyantes soumises ou d’islamistes qu’on leur accole, la sociologue Agnès De Féo s’appuie sur dix ans d’enquête auprès de femmes portant le niqab pour montrer que c’est avant tout le rapport avec le sexe opposé qui détermine leur choix. Propos recueillis par Y ouness Bousenna pour Le Monde Publié aujourd’hui à 01h35, mis à jour à 04h37 On parle beaucoup d’elles, mais leur voix est rare. La sociologue Agnès De Féo , elle, a interrogé une centaine de femmes portant le niqab (voile intégral) dans une enquête au long cours, commencée en 2009, quelques mois avant la polémique autour du voile intégral qui a abouti à la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. Derrière le niqab. Dix ans d’enquête sur les femmes qui ont porté et enlevé le voile intégral est un livre saisissant, parfois dérangeant, qui perme

Atlas

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 Quelques images de l ’ Atlas des régions de France dues à Éric Tabuchi et Nelly Monnier L’« ARN », STRATES DE FRANCE Le duo d’artistes formé par Nelly Monnier et Eric Tabuchi parcourt les «régions naturelles» françaises pour photographier habitats, silos, enseignes, garages, églises, usines… Un fascinant recensement dont ils livrent un premier volet, portrait de territoires insolites, gracieux ou décrépits. Mais surtout fragiles, puisque menacés par l’uniformisation. À quoi ressemble la France d’aujourd’hui ? A l’heure des vols low-cost pour destinations touristiques éclairs, des TGV qui fendent les champs à toute allure, des GPS qui téléguident les automobilistes, des images publicitaires sur TripAdvisor, de la visualisation 3D sur Google Street View, qui donc se préoccupe vraiment de la topographie de l’Hexagone, celle des départementales et des chemins de traverse, celle des régions encaissées et des carrefours sans qualité, celle des villages et des périphéries urbaines ? Pour p

Banksy toujours

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L ’ un des détournements que Mamouz publia ce matin sur Instagram m ’ a remis en mémoire l ’ expo de Banksy au Musée de Bristol  il y a plus de dix ans. J ’ aime cet artiste (pour les autoréférences présentes dans ses œuvres et son côté politique) — voici quelques images que vous connaissez probablement, mais qu ’ il est toujours agréable de revoir. Chaque image devrait être contextualisée, bien sûr, car Banksy réagit à ce qui se passe dans monde (Brexit, fermeture des frontières aux migrants, économie de l ’ art, etc.) Mais j ’ ai la flemme de le faire — et ce contexte se retrouve facilement. (Bon pour les paresseux, Zehra Dogan est ici.) (BREAKING NEWS Zehra Dogan là )

SCUM Manifesto

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  « SCUM Manifesto », aux origines du féminisme radical Par Zineb Dryef Publié aujourd’hui dans Le Monde à 00h52, mis à jour à 14h56 ENQUÊTE En 1967, Valerie Solanas autoédite un pamphlet qui proclame la supériorité biologique des femmes et appelle à l’éradication progressive des hommes. Ce livre culte à l’aura sulfureuse, qui a inspiré des générations de féministes, paraîtra dans une nouvelle édition en 2021. Au printemps 1971, Emmanuèle de Lesseps, traductrice anglophone de 24 ans, reçoit une proposition intéressante : Eric Kahane, qui a signé l’adaptation française de Lolita, a un texte à lui soumettre. Un petit livre extraordinaire que son frère Maurice Girodias, sulfureux éditeur, notamment du livre de Nabokov, projette de publier en France. La jeune femme le lit. « J’ai tout d’abord ri, puis me suis dit que ce serait amusant à traduire », se souvient-elle. Enthousiaste, elle fait circuler ce texte auprès de ses amies. Comme elle, certaines font partie du petit groupe de femmes qu