Kintsugi & Lismonde

Deux petites expos proches de chez nous, le week-end dernier
Kintsugi dabord, à Waterloo

> Le kintsugi (金継ぎ, « jointure en or ») ou kintsukuroi (金繕い, « réparation en or ») est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée de poudre d'or.

> Histoire

> Le kintsugi serait apparu lorsque, à la fin du XVe siècle, le shogun Ashikaga Yoshimasa a renvoyé en Chine un bol de thé chinois endommagé pour le faire réparer. Le bol étant revenu réparé avec de vilaines agrafes métalliques, les artisans japonais auraient cherché un moyen de réparation plus esthétique. Cela relève dune philosophie qui prend en compte le passé de lobjet, son histoire et donc les accidents éventuels quil a pu connaître. La casse dune céramique ne signifie plus sa fin ou sa mise au rebut, mais un renouveau, le début dun autre cycle et une continuité dans son utilisation. Il ne sagit donc pas de cacher les réparations, mais de mettre celles-ci en avant.

> Les collectionneurs se sont épris de cet art nouveau au point que certains ont été accusés davoir délibérément cassé de précieuses poteries afin quelles puissent être réparées avec les coutures dor du kintsugi. Le kintsugi est étroitement associé aux ustensiles en céramique employés pour la cérémonie japonaise du thé.
Trop beau, cet oiseau barré dor...

Je me souviens de linstallation de Kader Attia lors de la documenta #13 (Cassel, 2012 – un labyrinthe détagères remplies de bustes, de gueules cassées, dobjet rafistolés) : lartiste avait déjà un discours cohérent sur la « réparation ».
 Je me souviens aussi des impeccables agrafes quil avait posées dans les sols de béton de la Sucrerie (13e Biennale de Lyon,  2015).
Mais cest en 2016 que jai vu ses (mes) premiers Kintsugi – à Avignon, collection Lambert, expo La Disparition des lucioles, si je ne me trompe. Il rebelote en 2017 à la Biennale de Venise avec dautres pièces kintsugi. 
Voici des collages à lui de 2018 sur le même thème – le taulier (faut-il le dire ?) apprécie cet artiste (et ce concept – un poil dans lair du temps, il est vrai).

Il pleut. Allons nous abriter chez Jules Lismonde, à Linkebeek.
(attention, se garer est une galère – nous recommandons une prudente marche arrière dans le sens unique – nous y allâmes carrément en marche avant)

Expo ouverte uniquement le dimanche, de 14:00 à 17:30 – c’est sympa :-/...
Vue du premier étage, où se tient lexpo temporaire, Lismonde au fil de l’eau

Lexpo est un mixte de fusains et de photos de famille (une seule peinture, je crois)
(à gauche, « Titi » – sa femme)

(mon grand-père Paul avait la même moustache – et, aujourdhui, mon neveu Martin)
Sa période abstraite – la plus intéressante selon le taulier
(la cuisine à travers une porte vitrée – pas daccès public)
La porte arrière par laquelle entre (et sort) le personnel
Une piazza del Popolo romaine assez réussie
La grande table blanche fait face à lentrée – jy consulterai pendant 45 minutes les cinq gros albums de photos familiales mis à ma disposition par la charmante amphitryonne
Ma doudoune rouge fait tache dans cet univers calme, cosy et arty...
La sculpture ci-dessus vaut le coup quon sy arrête et quon en détaille le jeu des matériaux (bronze et laque). Elle est de Jean-Paul Laenen.
 
Autoportrait
Toutes les photos ci-après viennent des albums mentionnés. Lesquels valent le détour – car impeccablement tenus et légendés.
Adieu Jules – ta demeure (construite en 1956) devait être bien agréable à vivre – au milieu de son parc.





































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