Projet Palais (des beaux-arts)
« Le 4 avril 1922, à l’Hôtel de ville de Bruxelles, le
Palais des Beaux-Arts a officiellement vu le jour. C’est à cette date, en
effet, que les bases juridiques de la construction de l’édifice et l’ambition
d’en faire une maison des arts devenaient réalité. Les statuts de ce monument
historique constituent le point de départ des célébrations du centenaire de
notre institution, qui débuteront en avril 2022 par l’exposition Projet
Palais et un programme festif. En concertation avec le
commissaire Wouter Davidts, Bozar a convié une dizaine d’artistes à
participer à cet anniversaire et les a invités à réfléchir, à travers de
nouvelles œuvres, à ce qu’une maison des arts comme Bozar peut signifier aujourd’hui
et pour l’avenir. Ils passent au crible l’institution actuelle et reviennent
sur son passé. Nous vous proposons de faire de même. Découvrez quelques
fragments de la longue histoire du Palais des Beaux-Arts. Plusieurs œuvres –
sélectionnées par nos artistes – qui lui ont été prêtées au fil des ans feront
même leur retour. Ne vous attendez pas à un compte rendu historique, mais à un
récit artistique tourné vers l’avenir.
Artistes sélectionnés : Lara Almarcegui, Sammy
Baloji & Johan Lagae & Traumnovelle, Lynn Cassiers, Jeremiah Day,
Sylvie Eyberg, Liam Gillick, Auguste Orts, Annaïk Lou Pitteloud, Koen van den
Broek, Belgian Institute Graphic Design. »
Le texte ci-dessus vient de là et est manifestement (mal) traduit du néerlandais, comme c’est systématiquement le cas pour tous les documents de présentation à Bozar, cartels, brochures, flyers, avertissements, découpages, libellés, sujets, formules, fragments, citations, polycopiés, recensions, livrets, leçons, rappels, analyses, exégèses, herméneutiques, tapuscrits et autres dactylogrammes. Ça rend fou le taulier (les traductions bancales au français approximatif, les coquilles, les anglicismes à deux balles) mais c’est la vie (des institutions bicommunautaires).
Les espaces alloués à ce « récit artistique tourné vers l’avenir » sont tellement cheap, mal éclairés, mal fléchés que c’en est à pleurer. Rien de neuf ici non plus — ça fait longtemps que l’argent manque au PBA et que toute l’équipe de direction a baissé les bras.
Heureusement que les artistes, vaille que vaille, parviennent à relever le défi de l’installation de leurs œuvres malgré les contraintes. On commence donc à grimper vers les coursives avec Iron Slag, un tas de scories de Lara Almarcegui – lequel évoque le tas de charbon de Bernar Venet, bien sûr, mais surtout (selon la brochure) le hall Horta « d’animation » de 1972, dû à l’architecte Lucien-Jacques Bauchier (hall démantelé à la fin des années 1980, le taulier s’en souvient comme si c’était hier).
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