En car à Vannes 2
« Ce tableau est considéré comme une pièce maîtresse dans la carrière de l’artiste. C’est la première grande composition religieuse de Delacroix. Sa particularité, c’est que le peintre traite cette scène comme un sujet d’histoire », explique Marie-Annie Avril, responsable des collections du Musée des Beaux-Arts de Vannes.
Il a été acquis par l’État au Salon de Paris, en 1835. Le parlementaire morbihannais Vigier, grand amateur d’art, obtient alors que la toile soit attribuée au Morbihan. Elle est placée dans l’église Saint-Patern, en 1836. Effarouché par l’impudeur de Marie-Madeleine, le curé en a fait recouvrir la poitrine à grands coups de peinture par son sacristain, avant de reléguer la toile dans le clocher. Indigné par les conditions de conservation, l’artiste réclame en 1860 que son tableau revienne à Paris. Mais il ne le reverra jamais avant sa mort.
L’œuvre a depuis subi les outrages du temps. Sa dernière grande restauration remonte à 2011. Jusqu’à l’an passé, l’État en était propriétaire. Mais il a décidé de transférer aux villes la propriété de nombreuses œuvres placées en dépôt dans des musées avant 1907. Voilà comment Vannes est devenue l’heureuse propriétaire du tableau en avril 2017. Un cadeau de plusieurs millions d’euros !
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