La situation
Toute cette histoire commence avec une annonce qui passe à la télévision sur la 5 :
Quelques jours plus tard, souhaitant revoir et partager ce documentaire, je google « Prigent + Gaultier ». Chou-blanc : « Cette vidéo n’est pas disponible dans votre région ». Mon œil est néanmoins attiré par ceci :
C’est daté du 27 septembre, ça ne fait que 18 minutes, il y a Venise et son festival du film… Je regarde, sans bien savoir qui est Léna Mahfouf (ce nom ferait sourire les Bruxellois...)
Je
comprends vite qu’il ne s’agit que d’un long « partenariat » (une
publicité) pour Miu-Miu – mais comme c’est Loïc Prigent, que ce dernier a un
certain savoir-faire et qu’on est à Venise, je me fade la chose jusqu’au bout.
Et là je prends une claque. Surtout au moment où la mini-starlette que suit Prigent entre dans la suite qu’on lui a réservée au… Bauer-Grünwald. Car le Bauer, c’est l’hyper-luxe et la classe, je n’y ai mis les pneus que deux fois : en reportage pour la Commission européenne il y a 45 ans (sans y passer la nuit) et en 1993 quand mon fils tomba dans les vapes, victime d’une insolation sur le campo San Stefano tout proche (on l’allongea dans l’un des plus beaux canapés du hall, il y reçut les premiers soins, je n’y ai pas dormi non plus). Bref, cette gamine est accueillie comme la reine d’Angleterre (taxi Rivas privé qui coûte un bras, attachée de presse, équipe de tournage…) alors qu’elle n’est, apprends-je au fil du récit, qu’une banale « influenceuse ». Il fait magnifique à Venise, Prigent tourne de belles images, la Mostra sert d’arrière-plan, la dame Mahfouf est omniprésente (zen et rigolote). Vous aurez compris que je suis dévoré par la jalousie de ne pas y être, à Venise, dans la suite du Bauer, ou à la Mostra, aux bons soins d’une bande de zozos.
Je viens d’écrire « banale influenceuse » – atchoum.
Le Figaro Madame du 23 septembre dernier :
> La fille à suivre. Loïc Prigent ne jure que par elle et la fashionsphère commence à lui dérouler ses tapis rouges. À 22 ans, cette entrepreneure captive des millions d’abonnés avec ses vidéos réalité bien ficelées. Rencontre avec une girlboss assumée.
Quand on lui demande quel est son métier, Léna Mahfouf répond : « Je suis une youtubeuse atteinte du syndrome de l’imposteur ». Imposteur(e) ? Avec 1,6 million d’abonnés sur sa chaîne YouTube, baptisée Léna Situations, 2 millions de followers sur Instagram, 1,2 million sur TikTok et 800.000 sur Twitter, la nouvelle cool kid des réseaux sociaux est surtout devenue une icône de la génération Z et autres millennials. Facebook ? « Ça fait longtemps que je n’y suis plus, répond-elle en riant. Ce réseau, c’est un peu notre Minitel à nous ! »
Bon, une vidéo chassant l’autre, comme une image, un article, ou 95% de ce qui nous tire l’œil, je vaque à autre chose. Toute cette histoire me sort complètement de la tête (sauf Gigi).
Et puis hier soir ceci, dans l’Obs de la semaine :
Ce sont les meilleures ventes d’essais. Alzheimer et moi ignorons qui se cache derrière le pseudo situationniste qui tient la corde, ni ne comprenons le titre « Toujours plus ». Bah, on s’en fiche – car du côté des romans, ce sont bien Levy et Musso qui sont en #1 et #2.
Je google quand même. Deuxième claque : c’est ma Mahfouf que j’avais oubliée ! Elle a déjà vendu…. 100 000 (cent mille) « Toujours plus » ! Et ça continue par palettes entières !
Le monde est-il juste ? Oui, bien sûr – il est comme ça. À l’heure des girlboss et de l’auto-entreprenariat, on se met à la colle avec Seb la Frite. Profites-en Léna. Et longue vie à ton squad ! (J’irai à Venise l'an prochain pour la Biennale ET pour la Mostra, dis-le à Loïc !-)





Bonjour Anonymous, j’espère que ça mieux depuis votre dernier spam !
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