Christophe Dominici
Le suicide de ce joueur de rugby m’a touché -- je ne sais pas pourquoi. Peut-être est-ce la photo de lui placée sur ce chevalet ? Je me suis dit que beaucoup de disparus se voient rendre un hommage ainsi, photo dans un cadre + chevalet. Il faudrait faire une compilation de tels artefacts, des photos dans des photos présentées en mode « peinture officielle ». On comparerait les personnes (portant parfois un uniforme de sportif, militaire, gendarme), les chevalets, les accessoires (drapeaux, bouquets de fleurs), l’environnement (pelouse géométrique comme ici, cour du Panthéon, tarmac). Un article bien écrit de l’Obs, illustré par la belle photo ci-dessus, revenait sur les causes supposées de son geste (photo Alain Mounic).
C’était un joli garçon, du temps de sa gloire !
L’ultime débordement de Christophe Dominici
L’ancienne gloire du rugby français s’est tuée fin novembre après une chute de 15 mètres. Hanté par son passé, nostalgique de l’adrénaline perdue, il avait tout donné, ces derniers mois, pour reprendre le club de Béziers. En vain. Ses proches s’interrogent : « Domi » a-t-il été abusé ?
Par David Le Bailly
Publié le 27 décembre 2020 à 15h25
La mort de Christophe Dominici est un fait divers, et comme pour tous les faits divers, il faut revenir sur la scène de crime. Nous sommes à la sortie du parc de Saint-Cloud, ancienne résidence royale, 460 hectares de forêt qui s’étendent sur Sèvres, Saint-Cloud et Marnes-la-Coquette. De l’autre côté de la grille d’honneur, coincée entre la Seine et l’A13, une allée bordée d’un parapet descend vers Boulogne, là où vivait l’ancienne gloire du rugby français. En contrebas, une caserne désaffectée, siège en son temps de la Direction générale de l’armement. Christophe Dominici s’est tué ici. Une chute d’une quinzaine de mètres au pied du bâtiment. L’endroit est connu des riverains. Ce n’est pas la première fois que ce genre d’« accident » arrive. Impossible pour un homme de 1,72 mètre de basculer sans au préalable enjamber le parapet. Sa famille, ses amis, eux, refusent d’y croire : Dominici ne s’est pas suicidé, disent-ils, il aimait trop la vie. Jamais il n’aurait fait ça à ses enfants, Chiara et Mya, à sa compagne, Loretta, encore moins à ses parents, qui ont déjà perdu une fille dans un accident de voiture. Alors que s’est-il passé ce mardi 24 novembre en début d’après-midi ?
Ses proches jurent que « Domi » était normal ce jour-là. Mais des témoins disent l’avoir vu tourner dans le domaine, bonnet enfoncé jusqu’aux yeux, agité, méconnaissable. Des expertises toxicologiques ont été faites : aucune trace d’alcool, de stupéfiants ou de médicaments « en dose élevée », ce qui met à (...)
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