Deux Nobels au bâtiment K

 

Fabuleuse conférence grand public au La Fontaine hier — surtout les interventions croisées des membres du panel
(line-up impressionnant avec ses deux Nobels – Haroche et Gross)
Le 28e conseil Solvay ci-dessus
... et celui de 1961
Serge Haroche, limpide (jusquaux atomes de Rydberg) et pince-sans-rire
Se chauffer au radium, en effet !
Le célèbre ambigramme de Douglas Hofstadter « Wave/Particle »
John Preskill (Caltech), impeccable de pédagogie pour le 2e exposé – sur linformation quantique
Ah, cette appellation : « Majorana qubit » !
Le taulier recommande les livres de Sciascia et Klein sur ce fascinant personnage
Frontière du cadre aussi (le photographe était subjugué)

Place au panel, ci-dessous – la partie la plus intéressantes des 3 heures consacrées au sujet – car le malaise, la prudence, les désaccords feutrés entre participants, les doutes sur la faisabilité des ordinateurs quantiques, les espoirs mis dans la correction quantique des erreurs (il y aura toujours de la décohérence, malgré tous les efforts), étaient perceptibles...
Farhi, ci-dessus (expliquera la « suprématie quantique » de lordinateur sur lequel il travaille chez Google)
Preskill
Gross tend loreille
Véronika Hubeny
Gross et sa femme à lannonce du Nobel
Simmons
Zoller (élu Tyrolien de l’année il y a peu !-)

On se sépare sur des questions passionnantes à la limite de la philosophie (elle fut très présente hier) :
Quest-ce quune mesure ?
Conduit-elle aux univers multiples ?
Le temps et l’espace sont-ils granulaires ?
Quid du déterminisme ?
Vivement le 29e congrès Solvay !
(mon préféré est le 5e, en 1927, où presque tout était dit, paraît-il)
__________

Note du lendemain, envoyée à quelques amis « qui suivent » :

Une chose parmi les mille apprises "en passant" dimanche à la conférence "Information quantique" de Solvay. Serge Haroche (le Nobel français présent) explique que « nous avons besoin de plus de précision sur la géolocalisation des voitures qui empruntent le réseau routier -- car nous voulons, entre autres, qu'elles se déplacent sans conducteurs. Pour cela la précision des GPS doit être augmentée d'un facteur 10 au moins. Se pose donc la question de la mesure du temps que prend un signal pour faire l'aller-retour véhicule/satellite. Nous tenons déjà compte des fluctuations de l'espace-temps dues aux mouvements conjoints du satellite et du véhicule _mais cela ne suffit plus_ quand on sait que désormais il va falloir tenir compte du fait que *le temps ne s'écoule pas à la même vitesse _dans_ les horloges atomiques embarquées* !
On le vérifie sur des distances de moins d'un centimètre dans la structure-même des horloges – laquelle structure n'est
pas homogène ».


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